La Bourse du Travail Parallèle à Hamburg : «unlimited liability» Norderstr. 71 ug 20097 Hamburg.

Appel à participation
La Bourse de Travail Parallèle
est à la recherche
« d’auto-représentaton au travail ».
Vous pouvez envoyer vos travaux à l’adresse suivante :
jan.zizka@gmail.com

                                                                   
Entrée

Bourse de Travail Parallèle

Pour cette première Bourse de Travail Parallèle, il a été demandé à chaque participant - voulant bien se prêter au jeu - de venir avec un objet volé/ou perruqué (1) - sur le lieu de travail dans le but de l'exposer et/ou de l'échanger. Dans un local syndical de la CNT-Nettoyage, deux espaces ont été proposés pour ces objets : un espace pour les échanges et un autre pour les documents ayant trait à la "représentation du travail".

Plusieurs motivations sont à l'origine de cette proposition :

- Rendre visible et engager des processus de résistance à partir du quotidien du travail.
- Adopter les contraintes imposées par nos conditions de travail, pour produire des objets transformés.
- Adopter un regard distancié sur nos cadres et nos conditions de travail.
- Produire des "enquêtes" en tentant de rendre compte - à l'extérieur - d'un point de vue de l'intérieur, et à partir des moyens - ou données - accessibles à partir de nos postes de travail.
- Générer de la discussion autour des conditions de travail actuelles, et de résistances possibles aujourd'hui.

En somme, il s’agit de constituer un butin de guerre et d’en organiser la redistribution entre pirates !

Nous dépassons de beaucoup les tâches qui nous sont imparties. C'est pour cela que la Bourse de Travail Parallèle invite chacun d’entre nous à tenter d'instrumentaliser – du moins temporairement et partiellement - les contraintes liées à notre travail pour y substituer la créativité de la ruse et du détournement, et à adopter le slogan : résister, c’est créer !
Bien loin des grands rassemblements dits « alter mondialistes », il s’agit ici de construire de la résistance, non pas dans l’événement, mais dans le quotidien.
Et parce qu’il est plus facile de parler à partir de la place que nous occupons - que de se voir étudier comme un « sauvage » ou bien même d'être cet ethnologue qui cherche son terrain et ses « sauvages » à étudier - il nous semble plus habile et surtout moins risqué d’être nos propres sauvages à étudier.
Chacun est alors amené à s’envisager comme étant son propre sauvage - cannibale – à étudier. Nous pouvons ainsi nous observer en train d’agir et de réagir directement sur notre contexte de vie.

La Bourse du Travail Parallèle était évidemment aussi pour nous une façon de tester (à notre petite échelle) l’actualité d’une pratique : la perruque, et de tenter de comprendre quelles en sont les pratiques possibles aujourd’hui ?
Nous espérons que cette première Bourse de Travail Parallèle aura permis de faire quelque peu savoir à l’extérieur ce qui se passe à l’intérieur de ces différents mondes du travail, et cela par les acteurs eux-mêmes de ces mondes. Et qui sait même peut-être, d’assumer collectivement et publiquement le caractère politique que peut conférer cette réappropriation directe de la production et des moyens de production, pratiques qui sont habituellement individuelles et clandestines.
Même s’il ne s’agit là que d’une expérience de l’ordre de l’« infra » dans le cycle réappropriation/redistribution, on espère que la Bourse de Travail Parallèle a pu participer à générer du "faire avec" en résistance, et à produire des "micro-utopies" travaillées à partir du réel.

Nous remercions tous ceux qui ont collaboré à cette première Bourse de Travail Parallèle inaugurée dans le cadre de la XVème Biennale de Paris.


Jan-m


(1) Un objet produit à des fins personnelles et à partir des moyens de production de l’entreprise (outil de production, matière première, …) et sur le temps de travail.

Biennale de Paris (.pdf)
btp-biennaledeparis@no-log.org